Comment je fabrique mes sculptures


sculptures en cire d'abeille
Les sculptures en cire d'abeille avec leurs tiges de coulée et l'entonnoir
moules en argile
Le moulage en argile avec la cire dedans
cuisson des moules
Le décirage, la cire fond et le moule se vide
cuisson des moules
La cuisson des moules
métaux de récupération
Le métal à fondre
four au propane
Le four, le creuset et le métal dedans
fondue du bronze
Le métal en fusion dans le four
coulage du bronze en fusion dans les moules
Le métal coulé dans les moules
cassage du moule
On casse le moule
la sculpture en bronze d'art sortie du moule
La sculpture se dévoile

Présentation

    À travers mes sculptures, je cherche à mettre en forme des idées universelles et intemporelles que tout le monde pourra reconnaître, car elles sont enfouies dans sa psyché.

    Je trouve rassurant que l'on conserve en nous un fossile de la conscience issue des premiers temps, que l'on porte en nous et que l'on partage avec le reste de l'humanité.

    Je recherche un réalisme qui trouve sa source dans la subjectivité. Pour cela, je propose un concept simple qui demande l'effort de s'approprier l'œuvre, de modeler mentalement la proposition afin de la faire correspondre à son idéal. Le plaisir recherché et surtout émotionnel dans ce qu'il évoque de personnel et d'archaïque.

    Je façonne mes sculptures essentiellement par modelage, avec de la cire tiède, pour y laisser l'empreinte de mes doigts et stimuler un contentement tactile. Le poids de ce métal huit fois plus lourd que l'eau ouvre une porte secrète dans notre mémoire.

    C'est un témoignage d'humanité, dans un alliage capable de traverser les millénaires, mais aussi un pont que je tisse avec le public, ce sont les mêmes doigts d'humain qui ont façonné la sculpture que ceux qui la touche et la toucheront dans les siècles à venir.

    Je suis ému par la dimension historique des objets qui provoquent un voyage dans le passé. Avec ces bronzes, je propose un voyage dans le futur.

    Mes statues sont toutes des pièces uniques issues d’un procédé ancestral et entièrement manuel.

    Je les sculpte d’abord en cire d’abeille que me fournissent des apiculteurs locaux puis je confectionne par-dessus un moule en argile selon un procédé vieux de 4 000 ans.

Je chauffe ensuite mes moules au feu de bois, chez moi, en Ariège, dans la forêt, pour que la cire fonde et puisse sortir du moule. La statue disparaît mais laisse son empreinte, un vide rempli de formes.

    Il faut ensuite fondre le métal à 1200° et le couler dans les moules chauds. J'utilise du métal de récupération (couverts,lustres,pièces mécaniques,tuyauterie,etc...) afin d'obtenir un bronze unique à chaque coulée et pour minimiser l'impacte écologique désastreuse de l'industrie minière.

    Enfin, il faut casser cette enveloppe pour découvrir le résultat de ce processus plein d’aléas.

    C’est un grand moment rempli d’espoir et de déception car une statue ratée sera perdue définitivement. Les œuvres qui ont traversées avec succès ces étapes périlleuses sont là, et pour des millénaires.

Elles attendent de trouver la personne à qui elles correspondent.